Vade-Mecum
Vous trouverez ci-dessous la table des matières du livre:
Des premiers réflexes à l'indemnisation
135 questions – réponses
Luc Lethé
Ed. Labor
Le livre est disponible chez l'auteur (02/ 216.16.17)
Préface
Nos concitoyens n'ont malheureusement pas toutes les armes pour affronter les actes de la vie quotidienne. Alors que, chaque jour, nous engageons – souvent sans en avoir conscience – notre responsabilité, civile ou politique, nous n'avons guère de formation qui nous sensibilise à cette situation.
C'est notamment pour cette raison que je plaide pour la création d'un cours d'éducation civique et citoyenne.
En attendant, je pense que les pouvoirs publics doivent encourager ceux qui fournissent des outils d'analyse à la population et qui aident nos concitoyens – souvent démunis – à s'approprier les mécanismes de fonctionnement de notre société.
J'entends favoriser toute action en ce sens.
Il est incontestable que nos actes quotidiens nouent, dans nos relations économiques, des liens avec une série d'acteurs comme le monde des assurances par exemple.
Ces liens participent activement à l'équilibre de notre société, mais encore faut-il que chacun décrypte quel est le rôle de chaque partie.
L'objet du présent ouvrage est de restituer au citoyen les outils d'analyse lui permettant d'appréhender les mécanismes où se développent ses relations au monde à travers les processus économiques.
De la sorte, le présent guide fait œuvre d'information.
C'est donc avec plaisir que j'ai accepté, en ma qualité de Ministre de l'Education Permanente, d'en rédiger la préface pour soutenir ce travail de prise de conscience et de formation citoyennes.
Que l'auteur soit remercié de son travail; puisse le citoyen y trouver les informations et les armes utiles à assurer non seulement sa compréhension de la matière mais aussi la défense de son point de vue.
Rudy Demotte,
Ministre de l'Education Permanente
de la Communauté française (en 2003)
Préambule
Origine du livre / De quelques modestes réflexions
Pour un citoyen, la problématique de la justice est rencontrée régulièrement, dès son plus jeune âge quand il se sentait victime d'injustice, nourrissant ainsi, parfois, un sentiment de colère face à la souffrance ressentie suite à un traitement incorrect.
Pour un juriste, la question de la justice reste un problème lancinant tout au long de sa vie.
La loi ne résout pas l'injustice (d'où l'adage : "Dura lex, sed lex" : "dure loi, mais c'est la loi") mais participe, autant que faire se peut et avec les errements de toute entreprise humaine, à canaliser les comportements sociaux sur un mode égalitaire : tout homme a droit au recours à la loi, indistinctement (d'où notamment le bandeau sur les yeux de Thémis). Voir aussi Aristote ("La Politique") : la justice est produit de l'égalité.
Or, la vie est injuste : des citoyens éclairés et humanistes sont frappés par la maladie ou la mort; d'autres, vulgaires et peu éloignés de l'animalité, sont pleins de vie; certains, malgré leurs talents, ne sont pas reconnus; d'autres, vides de profondeur, ont une vie facile. Les exemples sont nombreux !
Jusqu'au 20e siècle, la loi n'avait pas organisé une solidarité des citoyens, les législateurs estimant que chacun devait assumer, seul, les coups du sort.
Seule la famille traditionnelle et large, voire la tribu, adoucissait, partiellement, la dureté de la vie en créant une solidarité fraternelle.
Par la révolution industrielle, nécessitant le regroupement des travailleurs sur les lieux de travail, est née une urbanisation accélérée des villes (en un ou deux siècles alors que la période de la forme agraire de la société est, de loin, plus longue), avec, pour corollaire, la formation de la famille nucléaire (limitée au noyau de base : parents et enfants).
Pour compenser la perte de solidarité de la société agraire, les hommes ont créé, petit à petit, des mécanismes de soutien mutuel : les assurances et la sécurité sociale.
Au plan philosophique, tous, dont les hébreux, s'interrogent sur le concept de la solidarité : si je fais le bien, en étant solidaire, je tire une joie et une valorisation d'avoir agi aimablement en sorte que mon geste n'est pas gratuit.
Dans le même ordre d'idée, M. Comte-Sponville ("Philosophie de l'assurance", Risques, 1997) n'hésite pas à dire : "agir par solidarité, c'est agir par intérêt … Il s'agit d'une rationalisation et d'une socialisation de l'égoïsme …".
Cette définition de la solidarité peut sembler incomplète : l'empathie (le partage de la souffrance) gouverne aussi nos actes, de façon désintéressée, même si cette empathie trouve ses racines dans l'histoire psychologique de chacun … Sans empathie, aucune vie sociale n'est possible.
Les assurances et la sécurité sociale ont substitué à la solidarité familiale (qu'elle soit fondée sur le mérite, l'intérêt ou l'empathie) une technique de réparation des coups du sort par une justice distributive.
Par une technique de mutualisation, chacun, moyennant paiement d'une prime ou d'une cotisation, se garantira un niveau de vie basique mais garantira aussi son propre patrimoine dans la mesure où sa responsabilité est engagée.
La sécurité sociale est d'essence socialiste, tout citoyen contribuant à son élaboration; les assurances sont plutôt d'essence libérale, chacun s'assurant au "pro rata" de ses possibilités financières.
La sécurité sociale est exempte de but de lucre; il s'agit essentiellement de répartir les risques en collectivisant des ressources. Le monde des assurances, de la sphère privée, recherche un profit (à la différence, du moins en principe, des organismes mutualistes).
Néanmoins, chaque système a ses limites; ils ne sont pas exclusifs l'un de l'autre; ils doivent se compléter : la gestion de la dette publique belge chemine sur les sentiers boursiers, éminemment privés … Or, telle gestion se répercute sur la nation tout entière et permet de dégager des crédits, notamment pour améliorer la condition des citoyens.
Par ailleurs, la prolifération des accidents et des coups du sort impose un resserrement de la solidarité si l'on veut soutenir chaque citoyen.
Ce soutien pose un gros problème macro-économique, d'autant plus qu'un courant à la base de la société n'admet plus que chacun soit seul à supporter les misères de la vie en sorte que le législateur crée de plus en plus de mécanismes de solidarité – qui ont, chacun, un coût.
Aussi convient-il de participer à ce vaste débat, en préservant à la fois la viabilité des systèmes mais aussi le respect de chaque citoyen.
A cette fin, les mécanismes de contre-pouvoir de Montesquieu sont à conserver : si une force économique reste sans contrepoids, il y aura inéluctablement écrasement du plus faible.
Victor Hugo a écrit : "La justice, cette perpétuelle fugitive du camp des vainqueurs", ou encore : "C'est du droit de tous les faibles que se compose le devoir de tous les forts" ("Le Droit et la loi", Victor Hugo).
Voilà déjà l'une des raisons de ce livre. En voici d'autres, mais qui participent du même courant d'idées.
L'absence d'information
Des études récentes ont démontré que pas moins de la moitié des victimes de lésions corporelles (1) – c'est énorme ! – ne sont pas assistées d'un médecin-conseil; ce chiffre est révélateur d'une ignorance des mécanismes en action dans l'indemnisation ou d'une difficulté économique d'avoir accès à un médecin-conseil. Il va de soi que les organismes assureurs, eux, disposent de tels médecins.
Ces mêmes études révèlent que la grande majorité des lésions portent sur moins de 10 % d'incapacité, en sorte que de nombreuses victimes ne réclament pas réparation (1) .
En la seule matière des accidents du travail, le nombre de victimes interpelle : 199.715 cas, outre 22.472 cas d'accidents sur le chemin du travail en 1999 (2).
Les travailleurs accidentés, pour 37 % d'entre eux !, n'ont pas connaissance de la déclaration d'accident, rédigée par un tiers (1).
Les situations relevées en accident du travail se retrouveraient en accident de droit commun ou chez les victimes d'agressions : les victimes de lésions risquent de devenir victimes une deuxième fois, soit en raison de ce qu'elles n'ont pas la formation requise pour se défendre, soit parce qu'elles n'en ont pas les moyens pécuniaires.
Le lobbying des assureurs
Si l'assurance n'existait pas, il faudrait la créer : incontestablement, ce système rend de grands services à la société, un peu comme un filet social supplémentaire (ce qu'il est d'ailleurs en accident du travail).
Cependant, il est tout aussi incontestable que les sociétés d'assurances n'ont pas vocation essentielle à satisfaire la population comme un service public : organisées en sociétés de droit commercial, elles poursuivent un but de lucre. Dans notre type d'économie, cette recherche de gain n'est pas à mettre en question.
Là où il y a matière à critique et où il faut réagir, chacun sur son terrain (comme homme politique, comme membre d'une association de consommateurs, comme avocat ou médecin), c'est au moment où des rapports de force économique seraient à ce point favorables à un pan social qu'une autre partie deviendrait lésée.
Avec une force économique énorme (permettant de financer des études, de déléguer des universitaires aux colloques, de convaincre des milieux politiques, de choisir des avocats renommés), les assureurs obtiennent des résultats, notamment au plan juridique, qui favorisent leur essor commercial (on peut en prendre conscience en examinant les premières versions du Tableau indicatif de … l'Union des Magistrats de Police : voir infra).
Les victimes, elles, ne sont ni regroupées dans des Unions, ni ne bénéficient des moyens (techniques, financiers) du monde financier; elles ne sont pas fédérées en sorte que, bien que représentant un très grand nombre de citoyens chaque année, elles ne sont guère performantes dans leurs revendications : (une jeune a.s.b.l. ("Defendere victimas") propose une telle fédération des victimes; il faudra examiner plus tard si ses objectifs sont atteints).
C'est dire la disparité des forces en présence.
On retrouve d'ailleurs cette domination dans tous les rapports tissés par ces sociétés avec leurs prestataires de services : les médecins ne peuvent dépasser une moyenne de taux d'incapacité fixée annuellement; les courtiers ne peuvent avoir dans leur clientèle un taux de sinistralité au-dessus d'une moyenne, à peine d'être rejeté des listes d'assureurs (avec, pour effet que les clients du courtier ainsi dépendants ne soient pas défendus ou informés comme il se doit); les experts-auto sont aussi surveillés (voir infra); les avocats ont un tarif horaire fixé, dans la réalité, par les assureurs. La puissance financière des sociétés d'assurances a un réel impact sur la vie économique et les citoyens. Que dire alors de la liaison financière entre le secteur bancaire et les assurances (voir la force d'AXA par exemple) ?
Par ailleurs, n'est malheureusement pas étrangère aux débats une connotation communautaire … les Flamands estimant payer des primes d'assurances plus élevées que ce qu'ils devraient payer si, dans un calcul de rentabilité, on ne comptait que le coût des accidents flamands, en raison, pensent-ils, du laxisme des juridictions wallonnes allouant des indemnités aux victimes (voir Q.91). Ils croient ainsi être à nouveau victimes d'un flux financier flamand vers la Wallonie et tentent dès lors d'y mettre fin – ou, du moins, de le limiter – en essayant notamment d'imposer au pays un barème d'indemnisation (vivement critiqué par les auteurs et amendé trois fois déjà en six ans !) ou une jurisprudence se référant aveuglément à ce barème (appelé "tableau indicatif" : voir infra).
Ces éléments (absence d'information, de formation juridique, de soutien médical et d'union des victimes face à des assureurs formés) ont conduit l'auteur à rédiger cet opuscule.
Chacun situe son rôle dans la société, notamment au plan professionnel; l'auteur a choisi et préfère soutenir les personnes en difficulté.
Cet ouvrage vise donc essentiellement les aspects relatifs à la reconnaissance des préjudices corporels subis par les victimes.
But du livre
Compte tenu de ce qui est observé supra, l'objet de cet ouvrage est d'aider à comprendre les étapes suite à un accident, à une agression ou à une faute médicale.
Il a donc pour vocation de fournir les premiers réflexes de défense, même s'il est évidemment impossible d'envisager tous les cas – ceux-ci étant, chaque fois, différents en soi.
Bref, il s'agit d'aider le citoyen à se situer dans les rapports sociaux, sans naïveté ni – encore moins – acrimonie mais avec conscience des mécanismes en jeu.
Structure du livre
S'agissant de fournir les premiers réflexes et d'ouvrir la population à la connaissance de certains de ses droits, et même si cet ouvrage se fonde sur la science du Droit, ce livre tente néanmoins une vulgarisation noble, en se fondant sur la chronologie vécue par les victimes, avec une ébauche de systématisation, selon les catégories en cause.
C'est la raison de cet ouvrage, organisé en questions-réponses, classées, autant que faire se peut, en chapitres.
Dès ores, il convient de préciser que, si, pour chaque type d'origine de lésions corporelles, des lois différentes peuvent s'appliquer, les principes de réparation comme tels restent les mêmes, qu'il s'agisse de préjudice corporel résultant d'une agression, d'un accident de la route, d'un accident sur le chemin du travail ou d'une erreur médicale (un sort spécifique étant réservé par la loi pour les accidents du travail).
Enfin, des annexes sont jointes en fin d'ouvrage, relatives à certaines informations ou proposant notamment des modèles de lettres utiles; on peut télécharger gratuitement ces annexes aux adresses suivantes : www.labor.be ou www.luclethe.com
Table des matières
- Chapitre I : Au moment même de l'accident – de l'agression – de la faute
- Chapitre II : Immédiatement après l'accident – l'agression – la faute
- Au plan médical
- Au plan juridique
- Au plan administratif
- L'expertise du véhicule
- Le règlement R.D.R.
- L'indépendance des experts
- La quittance provisionnelle
- Chapitre I : Victime, mais de quel type ?
- En cas d'accident de la circulation
- En cas d'accident du travail
- En cas d'accident sur le chemin du travail
- En cas d'agression
- En cas d'erreur médicale
- En cas de faute d'un tiers
- Particularités : agression au travail; agent public; fonctionnaires internationaux
- Chapitre II : Qui supportera l'indemnisation ?
Section 1 : Principes
A. En règle générale :
- Qui va payer ?
- Cas de l'usager faible
- Cas de la faute au travail
B. En particulier :
- En cas d'accident de la circulation
- L'accident sur le chemin du travail
- L'accident du travail
- L'agression
Section 2 : Si la partie adverse n'indemnise pas, que se passe-t-il ?
- Le Fonds des Victimes d'actes intentionnels de violence
- Le Fonds Commun de Garantie Automobile
- Le Fonds des Accidents du Travail
- Particularité: Le Bureau belge des Assureurs automobiles - Chapitre III : Comment se faire indemniser ?
Difficultés et nombre d'intervenants : qui est qui ?
Section 1 : Les assureurs en protection juridique
- Définitions
- Fiabilité
- Conflit d'intérêts
- A l'avenir : réactions à prévoir
Section 2 : Les assureurs adverses
Section 3 : Les aspects médicaux
- Le médecin-conseil
- Le rapport provisoire
- L'expertise médicale : définition
- Amiable ou judiciaire : avantages – inconvénients
- intervenants
Section 4 : Les aspects juridiques
Le recours à un avocat
A. La voie amiable
- La transaction : nature – effets
- Déroulement d'une négociation
- Désaccord persistant
B.La voie judiciaire
- Procédure civile – pénale
- Etapes essentielles d'une procédure
- Chapitre I : Généralités
- Chapitre II : Notions médicales : consolidation, ;taux des incapacités
- Chapitre III : Au plan du droit
- Principes généraux
- Ventilation des périodes
- Chapitre I : Les incapacités temporaires
- Préjudice moral
- Préjudice matériel – Efforts accrus
- Le quantum doloris
- Chapitre II : L'incapacité permanente
- Qu'est-ce ?
- Modes de calcul
- Capitalisation
- Rente
- Forfait
- Chapitre III : Les préjudices annexes
Ventilation des périodes
Section 1 : Le dommage ménager
Section 2 : Le préjudice esthétique
Section 3 : Le préjudice d'agrément
Section 4 : Le pretium voluptatis
Section 5 : Le préjudice par répercussion - Le préjudice d'affection
Section 6 : Les dommages extra-professionnel et post-lucratif
Section 7 : Le pretium doloris permanent
Section 8 : Le préjudice scolaire
Section 9 : Les prothèses et les aménagements - Chapitre IV : Le décès
Section 1 : Les héritiers
Section 2 : Les droits propres des ayants droit
A.Les revenus du défunt
B.Les créanciers
C.Le calcul des indemnités
Section 3 : Le dommage moral des proches - Chapitre V : Les intérêts
- Les intérêts compensatoires et moratoires
- Jurisprudence
- Chapitre VI : Les réserves
- Chapitre VII : Au plan fiscal
- En général
- En particulier
- En accident du travail
- En droit commun
- Absence d'impôts sur les intérêts
- Absence d'impôts sur les provisions
- Le rôle des réserves fiscales
- Chapitre VIII : Les tableaux indicatifs
- Postface
- Bibliographie
- Annexes téléchargeables
- Liste de mots clés
- Table des matières
TABLE DES ANNEXES
Téléchargeable gratuitement à www.labor.be ou www.luclethe.com
- Proposition de projet de lettre de la victime à l'assureur-loi.
- Proposition de projet de lettre à l'assureur en protection juridique.
- Résumé du Tableau indicatif du Tribunal de Police de Liège.
- Modèle de relevé des frais (médicaux, de kiné, d'hospitalisation).
- Modèle de relevé des déplacements.
- Modèle de dossier "préjudice d'agrément".
- Modèle de lettre aux assureurs, courtiers suite à l'accident.
- Modèle de lettre au Parquet.
- Modèle de lettre au Fonds des Victimes d'Actes intentionnels de violence.
Sur des réflexions sur les assurances en protection juridique : se reporter à la question 51 du "Vade-mecum des victimes", Luc Lethé, éd. Labor.
In MM. Papart et Ceulemans, "Vademecum du Tribunal de Police", éd. Kluwer, 1999, p.201
Age à la consolidation | Incapacité - Dommage matériel | Incapacité - Dommage moral | Invalidité - Dommage global |
---|---|---|---|
10 ans | 97.000 BEF le point | 37.000 BEF le point | 67.000 BEF le point |
20 ans | 85.000 BEF le point | 31.000 BEF le point | 58.000 BEF le point |
25 ans | 80.000 BEF le point | 28.000 BEF le point | 54.000 BEF le point |
30 ans | 73.000 BEF le point | 25.000 BEF le point | 49.000 BEF le point |
35 ans | 68.000 BEF le point | 24.000 BEF le point | 46.000 BEF le point |
40 ans | 61.000 BEF le point | 22.000 BEF le point | 42.000 BEF le point |
45 ans | 55.000 BEF le point | 20.000 BEF le point | 38.000 BEF le point |
50 ans | 49.000 BEF le point | 19.000 BEF le point | 34.000 BEF le point |
55 ans | 43.000 BEF le point | 17.000 BEF le point | 30.000 BEF le point |
60 ans | 37.000 BEF le point | 15.000 BEF le point | 26.000 BEF le point |
65 ans | 33.000 BEF le point | 14.000 BEF le point | 24.000 BEF le point |
70 ans | 31.000 BEF le point | 13.000 BEF le point | 22.000 BEF le point |
75 ans | 28.000 BEF le point | 9.000 BEF le point | 19.000 BEF le point |
80 ans | 25.000 BEF le point | 7.000 BEF le point | 16.000 BEF le point |
Rappelons que ce tableau n'a qu'une vocation indicative et d'orientation.
Relativement à la critique de la méthode d'évaluation forfaitaire, se reporter au livre, question : "Qu'est-ce qu'une évaluation forfaitaire ou "ex æquo et bono ?" Question 100 du "Vade-mecum des victimes", éd. Labor.
Frais médicaux
Pièce numérotée | Date | Dr. | Paiement | Remboursement de la mutuelle | A ma charge |
---|---|---|---|---|---|
Exemple : 1 et 2 | 9 mars 2002 | Dr Duchemin | 750 BEF | 350 BEF | (750-350) = 400 BEF |
Les pièces (attestations de soins, facture d'hôpital) doivent être numérotées avec les preuves des remboursements de la mutuelle.
Date
Visite à | Lieu de départ | Lieu d'arrivée | Km faits aller-retour | |
---|---|---|---|---|
5 mars 2002 | Dr Duchemin | Maison | Cabinet du Dr. | 6 km |
9 mars 2002 | L'expert | Maison | Cabinet expert. | 12 km |
2 octobre 2002 | Médecin-conseil | Maison | Cabinet médical | 10 km |
Voir : Pol. Bruxelles (26e ch.), 1er octobre 2002, inédit :
"Compte tenu de la liste des annexes du rapport d'expertise, il s'avère que la partie civile a dû se déplacer au moins 40 fois; … il convient d'allouer un forfait de 247,89 € (10.000 F) …;
Observons que :
- La victime doit fournir la preuve de ces déplacements (en se référant éventuellement aux pièces médicales (attestations de soins donnés, certificats, factures d'hôpitaux, prescriptions de kiné, convocation chez l'expert, date de séances d'expertise, visite au médecin-conseil, …).
- La victime doit évaluer raisonnablement les kilomètres.
- La victime a droit à 11 BEF/km (0,27 €) (en accident du travail, à 7 BEF (0,17 €) à payer par l'assureur-loi, le solde (4 BEF soit 0,10 €) à charge de l'auteur des faits s'il y a possibilité d'intervention en droit commun).
Rappelons que :
- il appartient à la victime de prouver son dommage;
- ce dommage peut avoir été temporaire ou devenir permanent;
- le préjudice d'agrément peut être partiel (limitation de certaines activités) ou total (arrêt définitif de tel loisir ou activité).
La victime veillera à :
- mentionner ses activités de loisirs à son médecin-conseil dès le départ et à préciser lesquelles sont suspendues;
- collecter les preuves de ces activités :
- carte d'affiliation à un club;
- preuve d'inscription à des stages (lettres reçues; virements);
- inscription à des tournois, concours, courses, …;
- photos;
- témoignages, attestations de partenaires mais aussi de gérant de club, de piscine, etc., qui certifieront non seulement la pratique de l'activité vantée mais aussi la limitation ou l'arrêt de cette activité.
Sur la notion de préjudice d'agrément, se reporter au "Vade-mecum des victimes", Luc Lethé, Question 103, éd. Labor.
Observations:
- Préciser s'il s'agit d'un accident sur le chemin du travail;
- Lettre à envoyer à l'assureur "Responsabilité Civile – Automobile" de la victime s'il s'agit d'un accident de la circulation;
- En cas d'accident comme piéton ou cycliste ou en cas d'agression, lettre à envoyer aussi à l'assureur "Responsabilité Civile – Familiale" ou "Vie privée".
Sur les suites administratives à réserver à un accident, une agression ou une faute médicale, se reporter au "Vade-mecum des victimes", Luc Lethé, Questions 1 à 4, éd. Labor.
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Observations:
- L'adresse du Procureur du Roi peut être trouvée au greffe du Tribunal de Police de l'arrondissement du lieu de l'accident (ou via le n° de téléphone 1307);
- En cas d'agression, les mêmes termes peuvent être repris (en les modalisant) mais la lettre sera envoyée au Procureur du Roi (sans la mention : "Bureau Roulage") du lieu de l'agression.
Voir les questions 1 à 4 du "Vade-mecum des victimes", Luc Lethé, éd. Labor.
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Sur le Fonds des Victimes, se reporter aux questions 28 et suivantes du "Vade-mecum des victimes", Luc Lethé, éd. Labor.